IPO sur le marché boursier : explication pour les débutants

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IPO sur le marché boursier : explication pour les débutants
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Introduction à l'IPO sur le marché boursier : guide complet pour les débutants

Introduction : Pourquoi l'IPO est plus important que vous ne le pensez

Histoire d'Apple : du garage à des milliards

En 1980, une entreprise peu connue, Apple, a réalisé son introduction en bourse (IPO). Les investisseurs qui ont acheté des actions le premier jour à 22 $ ne savaient pas qu'ils tenaient entre leurs mains un billet pour le futur. Aujourd'hui, une action Apple vaut plus de 220 $ — un multiplicateur par 10 en une décennie. Ce ne sont pas simplement des chiffres. Ce sont les histoires de personnes qui ont investi quelques milliers de dollars et ont obtenu des millions.

Mais Apple n'est en rien une garantie. Un chiffre plus important : 10 % de toutes les IPO réalisées au cours des 20 dernières années ont chuté de 50 % ou plus au cours de la première année. Les investisseurs qui croyaient en ces entreprises et ont mis de l'argent ont perdu la moitié de leur capital presque immédiatement.

Trois questions clés

Qu'est-ce que l'IPO et pourquoi cet événement peut-il créer des millionnaires ou ruiner des investisseurs crédules ? Pourquoi les entreprises partagent-elles leur propriété avec des millions d'inconnus au lieu de simplement emprunter de l'argent à la banque ? Et comment un novice peut-il se protéger dans ce jeu financier à enjeux élevés, où les intérêts de tous les participants (banques d'investissement, directeurs généraux, premiers investisseurs) œuvrent contre les siens ?

Cet article vous donnera une compréhension complète du mécanisme de l'IPO, depuis le moment où une entreprise prend la décision de devenir publique, jusqu'à ce que ses actions commencent à être échangées sur le marché. Vous découvrirez la psychologie qui sous-tend les spéculations du premier jour de négociation, les conflits d'intérêts cachés qui peuvent jouer contre vous, et comment un débutant peut investir avec succès dans des IPO sans faire de grosses erreurs.

Partie 1 : Concepts fondamentaux de l'IPO

Qu'est-ce que l'IPO et pourquoi est-ce un événement historique

L'IPO, ou Introduction en Bourse, est le moment où une entreprise auparavant privée offre pour la première fois ses actions au grand public. C'est comme si un propriétaire de petit restaurant, au lieu de garder le contrôle total, offrait aux citadins d'acheter des parts de ce restaurant et de percevoir une partie des bénéfices.

Mais l'IPO est bien plus qu'une simple vente d'actions. C'est un seuil de transformation. Après l'IPO, l'entreprise doit divulguer ses résultats financiers chaque trimestre, se soumettre à des vérifications par les régulateurs, permettre aux investisseurs de voter lors des assemblées générales annuelles. Si auparavant, l'entreprise était un royaume où le propriétaire était le maître absolu, après l'IPO, elle devient une démocratie où les actionnaires ont leur mot à dire.

Pour l'entreprise, l'IPO est une reconnaissance qu'elle est prête pour la prochaine étape de son développement. Lorsque Facebook a réalisé son IPO en 2012, elle a levé 16 milliards de dollars. C'est de l'argent pour s'étendre, pour acquérir des concurrents (comme Instagram), pour investir dans de nouvelles technologies. L'entreprise obtient une devise (l'argent des investisseurs) qui lui permet de croître plus rapidement qu'elle ne pourrait le faire en se basant uniquement sur des prêts bancaires.

IPO vs crédit bancaire : pourquoi les entreprises choisissent les actions plutôt que la dette

Quand une entreprise a besoin d'argent, elle a un choix. La première option : emprunter de l'argent à la banque. La banque accordera un crédit à un certain taux d'intérêt, et l'entreprise devra rembourser cet argent, qu'elle soit bénéficiaire ou en difficulté. La banque n'est pas intéressée par le succès de l'entreprise — elle veut juste obtenir ses intérêts. Si l'entreprise ne rembourse pas son argent, la banque peut saisir ses biens.

La deuxième option : attirer du capital-risque. L'investisseur donne de l'argent en échange d'une part dans l'entreprise. Si l'entreprise devient milliardaire, l'investisseur gagnera des millions. Mais les investisseurs en capital-risque demandent généralement une forte influence sur les décisions de l'entreprise, nomment leurs propres personnes au conseil d'administration, contrôlent les dépenses.

La troisième option : réaliser une IPO. L'entreprise offre des actions au public. Les investisseurs achètent non pas parce qu'ils exigent un contrôle, mais parce qu'ils croient au potentiel de l'entreprise. L'entreprise obtient de l'argent, mais n'est pas obligée de le rembourser. Et surtout, l'entreprise peut à l'avenir émettre d'autres actions pour collecter à nouveau des fonds.

De la société privée à la société publique : le cycle de vie

La vie d'une entreprise passe généralement par plusieurs étapes. À la première étape, il y a l'idée — un groupe d'amis développe une application dans un garage (comme cela a été le cas avec Apple et Google). L'argent provient des amis, de la famille, des économies personnelles des fondateurs. À ce stade, l'entreprise n'a presque rien prouvé, le risque est maximal.

À la deuxième étape, le capital-risque entre en jeu. Les investisseurs voient le potentiel, croient au marché. Par exemple, Uber a attiré 200 000 $ d'un fonds de capital-risque en 2009. À ce stade, l'entreprise grandit, recrute des employés, loue des bureaux, mais est toujours déficitaire. Elle brûle l'argent des investisseurs pour se développer et rivaliser.

À la troisième étape, l'entreprise devient profitable (ou proche de l'être). Elle a une base de clients solide, un modèle commercial prouvé, un avantage concurrentiel. À ce stade, l'entreprise peut réaliser une IPO. Les investisseurs croient maintenant non pas au potentiel, mais à la réalité. L'entreprise a prouvé qu'elle peut générer des bénéfices et survivre sur un marché concurrentiel.

Après l'IPO, l'entreprise entre dans la quatrième étape : la maturité. Elle n'est plus une startup avec un état d'esprit innovant. Elle a une responsabilité envers des millions d'actionnaires, des rapports trimestriels, des réunions annuelles avec les investisseurs. Ce qui était autrefois des idées révolutionnaires devient des processus bureaucratiques. L'entreprise devient soit un phénomène à long terme (comme Microsoft, qui a fait son IPO en 1986 et prospère toujours), soit commence à décliner en perdant son agilité et son esprit d'innovation.

Action : unité de propriété

Lorsqu'une entreprise réalise une IPO, elle ne se contente pas de vendre des "parts" abstraites. Elle crée des actions — des titres spéciaux qui représentent une part de propriété dans l'entreprise. Si l'entreprise a réalisé une IPO et a émis 100 millions d'actions, et que vous en avez acheté 1000, vous détenez 0,001 % de l'entreprise. Ce n'est pas juste un chiffre sur un écran. C'est un véritable droit de propriété.

Cela a des conséquences réelles. Si l'entreprise fait faillite et que ses actifs sont vendus, vous recevrez votre part de cet argent (s'il reste quelque chose après le remboursement des dettes). Si l'entreprise verse des dividendes (une partie des bénéfices), vous recevrez votre part des dividendes. Et si une assemblée générale des actionnaires a lieu, vous pourrez voter — une action, une voix. Vous pouvez même demander le départ du directeur général si son salaire vous semble trop élevé.

Mais une action est aussi un instrument de spéculation. Le prix de l'action dépend non seulement des bénéfices de l'entreprise, mais aussi de ce que pensent les autres investisseurs de l'avenir. Si tout le monde pense que l'entreprise va croître de 30 % par an, le prix augmente. Si tout le monde pense que l'entreprise va baisser, le prix diminue. Cela crée des opportunités de profit (si vous achetez à bas prix et vendez à un prix élevé) et des risques de pertes (si vous achetez à un prix élevé et êtes contraint de vendre à un prix bas).

Partie 2 : Participants et rôles dans l'IPO

Société émettrice : qui réalise l'IPO et pourquoi

La société émettrice est celle qui émet des actions et réalise l'IPO. Cette décision est généralement motivée par le conseil d'administration, qui estime que l'entreprise est prête pour la prochaine étape de son développement. Le directeur général et le directeur financier passent des mois à se préparer, rencontrant des investisseurs, préparant des rapports financiers, convainquant le régulateur que l'entreprise mérite cette étape.

Pour l'entreprise, l'IPO est comme une graduation. Il y a l'opportunité d'obtenir une énorme quantité de capital, il y a une responsabilité envers les actionnaires, il y a une incertitude sur la façon dont le marché percevra l'entreprise. L'entreprise sait qu'après l'IPO, elle ne pourra pas se fermer à l'attention du public. Chaque trimestre, il faudra décevoir ou ravir les investisseurs avec de nouveaux chiffres. Chaque erreur sera discutée sur les sites financiers. Chaque rumeur sur la vente de l'entreprise va troubler les actionnaires et influencer le prix de l'action.

Mais l'entreprise veut réaliser une IPO parce que cela signifie la liberté financière. Elle aura des fonds qu'elle pourra dépenser pour se développer, sans avoir à expliquer à la banque pourquoi elle engage ces dépenses. Elle aura des actions qu'elle pourra utiliser comme monnaie pour acquérir d'autres entreprises. Et elle aura des employés à qui elle pourra payer en actions au lieu d'un salaire — c'est moins cher à court terme, mais cela crée une forte incitation pour travailler dur.

Syndicat d'underwriters : banques d'investissement et leur conflit d'intérêts

Une banque d'investissement est une organisation qui aide l'entreprise à réaliser son IPO. Les grandes banques d'investissement, telles que Goldman Sachs, Morgan Stanley, JPMorgan Chase, ont une énorme expérience dans ce domaine. Elles connaissent toutes les règles de la SEC, toutes les exigences réglementaires, toutes les manœuvres sur le marché financier.

Mais ici commence un conflit d'intérêts qui joue contre les novices. La banque d'investissement gagne de l'argent par des commissions — généralement de 3 à 7 % du montant total levé lors de l'IPO. Si l'entreprise lève 1 milliard de dollars, la banque d'investissement récupère 30 à 70 millions de dollars. C'est une somme que la banque d'investissement souhaite maximiser par tous les moyens.

Comment maximiser la commission ? Un moyen simple — convaincre l'entreprise de fixer un prix le plus élevé possible pour l'IPO. Si le prix est plus élevé, la commission est plus élevée. Ainsi, la banque d'investissement pousse l'entreprise à une évaluation plus élevée, même si cette évaluation ne correspond pas à la valeur fondamentale. Mais ce qui est bon pour la banque d'investissement peut être mauvais pour les nouveaux investisseurs, qui achètent des actions à un prix gonflé et perdent de l'argent après 6 à 12 mois.

De plus, la banque d'investissement est souvent le principal acheteur des actions de l'IPO. Elle achète une grande partie des actions, puis les revend aux investisseurs de détail. Si l'IPO n'est pas populaire, la banque d'investissement peut se retrouver avec une multitude d'actions qu'elle ne peut pas vendre. C'est un risque pour la banque d'investissement, mais aussi une raison pour laquelle elle peut manipuler le marché, créant une impression de popularité de l'IPO pour attirer plus d'acheteurs.

Régulateurs : SEC, banque centrale et protection des investisseurs

Aux États-Unis, le régulateur est la SEC (Securities and Exchange Commission — Commission des valeurs mobilières et des échanges). La SEC exige que l'entreprise divulgue toutes les informations significatives sur son activité avant l'IPO. Cela comprend les rapports financiers de plusieurs années, les risques potentiels, les conflits d'intérêts, les biographies des dirigeants, les litiges dans lesquels l'entreprise est impliquée.

Toutes ces informations sont rassemblées dans un document appelé S-1 (aux États-Unis) ou prospectus d'émission (dans d'autres pays). Ce document peut avoir de 200 à 400 pages. La SEC l'examine attentivement, pose des questions à l'entreprise, exige des clarifications et des justifications. Le processus peut prendre plusieurs mois et inclure plusieurs cycles de correspondance entre l'entreprise et le régulateur.

L'objectif de la SEC n'est pas d'empêcher l'IPO (la SEC ne peut pas interdire à une entreprise de réaliser une IPO si elle répond aux exigences). L'objectif est de s'assurer que les investisseurs disposent d'informations suffisantes pour prendre une décision éclairée. Si l'entreprise cache des informations ou les présente de manière mensongère, la vérité sera bientôt révélée (à travers des rapports financiers, des concurrents, les médias), les investisseurs perdront de l'argent, et des litiges commenceront.

En Russie, un rôle similaire est joué par la Banque centrale et la FSFR (Service fédéral des marchés financiers). En Europe, c'est l'ESMA (Autorité européenne des valeurs mobilières et des marchés). Tous poursuivent le même objectif : protéger les investisseurs par la transparence et l'exigence de divulgation d'informations.

Investisseurs : de détail vs institutionnels

Les investisseurs se divisent en deux catégories : de détail (les particuliers qui achètent quelques actions par l'intermédiaire d'un courtier) et institutionnels (fonds de pension, compagnies d'assurance, fonds d'investissement qui gèrent des milliards de dollars).

En pratique, lors d'une IPO, la majorité des actions sont achetées par des investisseurs institutionnels. Ils peuvent acheter des millions d'actions en une seule fois, car ils disposent de fonds et achètent pour leurs clients. Les investisseurs de détail obtiennent les actions restantes — si elles restent effectivement disponibles. Parfois, les investisseurs de détail ne peuvent tout simplement pas acheter d'actions lors de l'IPO — du moins au premier stade de l'émission. La banque d'investissement peut d'abord proposer des actions aux investisseurs institutionnels, puis aux investisseurs de détail s'il en reste.

C'est une partie du système qui joue contre les novices. Si vous êtes un petit investisseur avec 10 000 $ sur votre compte, vous n'avez pas accès aux mêmes opportunités que Vanguard (un grand fonds commun de placement avec 7 billions $ sous gestion) ou BlackRock. Vanguard obtiendra le nombre adéquat d'actions au prix d'offre, tandis que vous obtiendrez les restes, voire rien, car l'IPO se vend trop vite.

Partie 3 : Processus de préparation et étapes de l'IPO

Pre-IPO : audit financier et approbation réglementaire

Le processus d'IPO commence longtemps avant le premier jour de négociation. Plusieurs mois avant l'annonce, l'entreprise engage une banque d'investissement (appelée lead underwriter), qui devient son sponsor et partenaire. La banque d'investissement commence à préparer les documents, à organiser les rapports financiers et à préparer l'entreprise à sa vie en tant que société publique.

La première étape est l'audit financier. Une entreprise d'audit indépendante (comme les Big Four : Deloitte, PwC, EY, KPMG) vérifie tous les enregistrements financiers de l'entreprise sur plusieurs années. L'auditeur s'assure que l'entreprise ne cache pas d'énormes dettes, que tous les revenus sont réels et non fictifs, que les réserves sont correctement établies. Si l'auditeur trouve des problèmes, l'entreprise doit les corriger. Cela peut signifier reclasser des revenus, reconnaître des obligations cachées, tout devient public.

La deuxième étape consiste à préparer le prospectus d'émission (forme S-1 aux États-Unis). C'est le document qui révèle tout ce que les investisseurs doivent savoir sur l'entreprise : son histoire de développement, son modèle commercial, ses principaux concurrents, les risques et opportunités potentiels, les résultats financiers des 3 à 5 dernières années, ses projets futurs, la rémunération des dirigeants, les contrats matériels, les litiges.

La troisième étape consiste à rencontrer la SEC (ou ses homologues dans d'autres pays). L'entreprise soumet une version préliminaire du S-1. La SEC la lit, pose des questions, exige des éclaircissements et des informations supplémentaires. Les allers-retours peuvent durer plusieurs mois. La SEC peut demander : "Pourquoi n'avez-vous pas révélé ce contrat avec le concurrent ?" ou "Comment avez-vous évalué la juste valeur de cette acquisition ?" L'entreprise répond en détail, la SEC pose d'autres questions.

Roadshow : présentation aux investisseurs

Après avoir obtenu l'approbation de la SEC, le roadshow commence — l'une des phases les plus intenses de la préparation de l'IPO. Le directeur général et le directeur financier de l'entreprise parcourent le pays (ou le monde), rencontrent des investisseurs, présentent l'entreprise. Le roadshow peut durer de 2 à 4 semaines de travail intensif. Dans chaque ville, il y a des rencontres avec 15 à 20 fonds d'investissement, fonds de pension, sociétés d'assurance, fonds spéculatifs.

Le directeur général parle de la vision de l'entreprise pour les 5 à 10 prochaines années. Le directeur financier montre les chiffres : revenus, bénéfices, taux de croissance, marge bénéficiaire. Les investisseurs posent des questions difficiles : "Comment savez-vous que le marché va croître de 20 % comme vous le prévoyez, alors que l'économie ralentit en ce moment ?" ou "Qui est votre principal concurrent et pourquoi pensez-vous pouvoir le surpasser ?" Les réponses influencent la volonté des investisseurs d'acheter des actions de l'IPO en grandes quantités.

Le roadshow est également une occasion pour la banque d'investissement de jauger la demande sur le marché. Après chaque rencontre, la banque d'investissement reçoit des retours : "Non, le prix est trop élevé, nous ne sommes pas intéressés" ou "Nous sommes très intéressés, laissez-moi acheter 5 millions d'actions". Sur la base de ces retours, la banque d'investissement détermine quel prix attirera suffisamment d'intérêt de la part des gros investisseurs.

Jour de l'IPO : fixation du prix et souscription

Après la fin du roadshow, la banque d'investissement et l'entreprise déterminent la fourchette de prix sur la base des informations collectées. Par exemple, ils décident que le prix doit être compris entre 20 $ et 25 $ par action, car cette fourchette attire le maximum d'intérêt. À la fin de la journée, lorsque le roadshow se termine, la banque d'investissement examine la demande et fixe le prix final. S'il y a une forte demande (tout le monde veut acheter), le prix va vers le haut de la fourchette (25 $). Si la demande est faible, le prix se dirige vers le bas (20 $).

Une fois le prix fixé, la souscription commence — une période courte (généralement de 1 à 2 heures le soir) au cours de laquelle les investisseurs peuvent soumettre des demandes pour acheter des actions. L'investisseur dit : "Je veux 100 000 actions à 22 $." Toutes les demandes sont collectées par la banque d'investissement. Si la demande totale représente 10 millions d'actions, mais que l'entreprise n'en propose que 5 millions, cela constitue une sursouscription de 2 fois. La banque d'investissement décide à qui attribuer les actions, généralement en les attribuant à ses clients réguliers et aux grands fonds.

Les investisseurs qui ont soumis des demandes au prix d'offre sont appelés participants des livres (book runners). Ils reçoivent un nombre garanti d'actions. Pour eux, l'IPO est généralement rentable, car le prix augmente souvent le premier jour de négociation, et ils peuvent vendre les actions avec un bénéfice.

Liste et début de la négociation publique

Le lendemain matin, les actions de l'entreprise commencent à être échangées sur la bourse. Sur le NYSE (New York Stock Exchange) ou le NASDAQ (où sont échangées les entreprises technologiques). Le directeur général de l'entreprise peut appeler la bourse et entendre le symbole de l'entreprise annoncé au monde et diffusé sur toutes les chaînes d'actualité. Par exemple, "Apple Computer, Inc., AAPL." C'est le moment dont l'entreprise a rêvé depuis sa création et au cours du long chemin vers l'IPO.

Le premier jour de négociation, tout se passe généralement à un rythme accéléré. Les investisseurs qui n'ont pas obtenu d'actions lors de l'IPO (la plupart des investisseurs de détail) souhaitent maintenant les acheter à tout prix. La demande est énorme, l'offre est limitée. Le prix grimpe de l'offre (par exemple, 22 $) à disons 30 $ dans les premières heures de négociation. Cela peut signifier un bénéfice immédiat de 36 % pour ceux qui ont acheté lors de l'IPO.

Mais cela signifie également que l'entreprise est surévaluée en un instant. Si l'entreprise était évaluée à 22 $ le jour de l'IPO (sur la base de la meilleure évaluation de la valeur équitable par les banques d'investissement et les analystes), une évaluation de 30 $ le premier jour de négociation peut être une bulle spéculative. Les investisseurs qui achètent des actions le premier jour à 30 $ risquent de perdre de l'argent si le prix chute à 18 $ la semaine suivante.

Partie 4 : Risques et protection des investisseurs

Période de lock-up : pourquoi le prix chute après celle-ci

Un des phénomènes les plus mystérieux et lucratifs lors d'une IPO est la chute du prix après l'expiration de la période de lock-up. Qu'est-ce que la période de lock-up ? C'est une période, généralement de 180 jours (6 mois), au cours de laquelle les initiés de l'entreprise (fondateurs, membres du conseil d'administration, dirigeants, premiers investisseurs qui détenaient des actions avant l'IPO) ne peuvent pas vendre leurs actions sur le marché libre.

Pourquoi cette restriction existe-t-elle ? La logique est simple et évidente : sans elle, les initiés pourraient immédiatement vendre leurs actions le premier jour de négociation lorsque le prix a bondi de 50 % ou 100 % par rapport au prix d'offre. Si le fondateur, ayant acheté des actions pour 5 $ (au cours d'un financement initial), voit un prix de 25 $ le premier jour de négociation, il pourrait vendre toutes ses actions et réaliser un énorme profit multiplié par plusieurs centaines. Mais alors, un énorme nombre d'actions inonderait le marché, et le prix chuterait à cause de la surabondance, les nouveaux investisseurs perdraient de l'argent, et l'entreprise serait au cœur d'un scandale.

La période de lock-up protège les nouveaux investisseurs en empêchant les initiés de vendre pendant les six premiers mois critiques. Mais lorsque la période de lock-up prend fin (après 6 mois), les initiés peuvent enfin vendre. Et ils le font, souvent en masse. Un énorme nombre d'actions arrive sur le marché dans la première semaine suivant la fin de la période de lock-up. La demande ne suit pas l'offre. Le prix chute de 30 à 50 %.

Cela se produit presque avec toutes les IPO. Par exemple, Facebook a réalisé son IPO en 2012 à 38 $. Le premier jour, le prix a grimpé à 40 $. Mais après la fin de la période de lock-up, le prix est tombé en dessous de 20 $ pendant plusieurs mois. Les investisseurs qui ont acheté à 40 $ le premier jour de négociation ont perdu 50 % en un an.

A-symétrie d'information : les initiés savent plus

Tous les marchés financiers souffrent d'une inégalité fondamentale : l'asymétrie d'information. Les initiés (ceux qui travaillent dans l'entreprise) savent plus que les nouveaux investisseurs. Le directeur général sait que les ventes ont chuté le mois dernier. Le directeur financier sait que son client principal (une entreprise qui constitue 30 % des revenus) envisage de partir chez des concurrents. Mais cette information n'est pas divulguée dans le prospectus, car ce n'est pas nécessairement une information "matérielle" au sens du régulateur.

Cette lacune d'information crée un risque sérieux pour les nouveaux investisseurs. Ils voient des chiffres attrayants dans le prospectus, constatent une trajectoire de revenus croissante au cours des trois dernières années, et pensent que l'entreprise est un excellent investissement à long terme. Mais les initiés peuvent savoir que cette trajectoire est impossible à maintenir.

Un exemple classique est l'IPO de la société Theranos en 2015 (bien que techniquement ce ne soit pas un IPO traditionnel via une bourse, le principe est le même). La directrice générale Elizabeth Holmes affirmait que l'entreprise avait développé un appareil médical révolutionnaire capable de réaliser des milliers de tests sanguins à partir d'une seule goutte. Les investisseurs croyaient et investissaient des milliards de dollars, l'entreprise était évaluée à 9 milliards de dollars. Mais il a ensuite été révélé que la technologie ne fonctionnait pas du tout, que les résultats avaient été falsifiés. Les investisseurs ont presque tout perdu.

Conflits d'intérêts : quels intérêts coïncident

Lors d'une IPO, de nombreux conflits d'intérêts existent qui sont souvent invisibles pour le nouvel investisseur. La banque d'investissement est intéressée par un prix élevé (car sa commission est plus élevée — 7 % de 100 milliards de dollars, c'est plus que 3 % de 50 milliards de dollars). Le directeur général est motivé par un prix élevé (car ses options d'action deviennent plus précieuses, et il peut recevoir un salaire plus élevé). Les premiers investisseurs (fonds de capital-risque) veulent également un prix élevé (car ils obtiendront plus d'argent lors de la sortie et pourront se vanter devant leurs investisseurs).

Cependant, ces intérêts peuvent fonctionner contre ceux des nouveaux investisseurs. Le nouvel investisseur est préoccupé par un prix juste — pas trop élevé, pas trop bas, un prix qui reflète le véritable potentiel de l'entreprise. Lorsque tous les autres participants à l'IPO sont intéressés par un prix élevé, le nouvel investisseur se retrouve de l'autre côté de la transaction.

Cela ne signifie pas nécessairement fraude manifeste ou activités criminelles. Tous les participants peuvent agir dans le cadre de la loi, sans divulguer des informations cachées, sans fournir de rapports faux. Mais les intérêts ne coïncident tout simplement pas. Et la structure de l'IPO est telle que l'avantage est du côté des initiés, et non des nouveaux investisseurs.

Drapeaux rouges : comment identifier une IPO risquée

Il existe plusieurs signes qui devraient inciter un novice à faire preuve de prudence lors de l'analyse d'une IPO et de la prise de décision quant à l'investissement de l'argent. Une évaluation trop élevée est le premier et le plus important signe de danger. Si l'IPO d'une entreprise est évaluée à 50 fois son bénéfice annuel (ratio C/B = 50), alors que ses concurrents sont évalués à 20 fois leurs bénéfices, cela peut être un drapeau rouge. Cela signifie que les investisseurs s'attendent à une croissance anormalement élevée dans le futur, et si cette croissance ne se produit pas, le prix peut chuter de 50 à 70 %.

Le deuxième drapeau rouge est une entreprise déficitaire avec des promesses floues. Si l'IPO de l'entreprise est toujours déficitaire et que la banque d'investissement promet qu'elle sera rentable "dans quelques années" ou "lorsqu'elle atteindra l'échelle", soyez très prudent. "Quelques années" se transforme souvent en "jamais" ou "bien plus tard que prévu". Les exemples sont nombreux, allant d'Uber (qui n'est toujours pas rentable même aujourd'hui, des années après son IPO) à Lyft, Slack et d'autres "licornes".

Le troisième drapeau est une mauvaise gestion et un manque d'expérience. Si le directeur général est jeune (20-30 ans), inexpérimenté dans les affaires, et que c'est son premier emploi en tant que PDG d'une grande entreprise, c'est un risque. S'il est jeune et raconte une histoire très convaincante, mais qu'il n'y a aucune preuve qu'il peut réaliser ce qu'il promet à long terme, c'est un très grand risque. Des exemples : Elizabeth Holmes (Theranos) était jeune, attirante, persuasive, avait des personnalités connues dans le conseil d'administration, mais n'a pas pu créer le produit promis.

Le quatrième drapeau est une commission de banque d'investissement anormalement élevée. Si la banque d'investissement facture 7 % de commission (au lieu de 3-4 % habituels), cela peut signifier qu'elle a des difficultés à vendre l'IPO et qu'elle doit être plus agressive dans sa commercialisation. C'est un signe que la demande pourrait être plus faible que ce qui est annoncé dans les communications publiques.

Le cinquième drapeau est l'utilisation de métriques uniques au lieu d'indicateurs financiers standard. Si l'entreprise utilise ses propres métriques pour mesurer le succès ("utilisateurs actifs", "taux de dépenses", "EBITDA sans réductions", etc.), soyez prudents. L'entreprise peut manipuler ces métriques pour se rendre plus attractive. Exemples : des réseaux sociaux qui rapportent sur des "utilisateurs actifs" au lieu de leur réelle monétisation et profitabilité, des entreprises cloud qui parlent de leur propre "taux de dépenses" plutôt que des bénéfices standard conformes aux normes GAAP.

Partie 5 : Guide pratique pour les débutants

Comment acheter votre premier IPO : instructions étape par étape

Si vous avez décidé d'essayer d'investir dans une IPO, voici une procédure étape par étape qui fonctionne pour la plupart des marchés développés et que les débutants peuvent utiliser.

Étape 1 : Choisissez un courtier

Tous les courtiers n'offrent pas d'accès aux IPO pour les investisseurs de détail. Les grands courtiers, tels que Charles Schwab, Fidelity, E*TRADE, TD Ameritrade, offrent généralement cet accès. Vérifiez auprès de votre courtier s'il propose l'accès aux IPO pour des clients de votre taille. Gardez à l'esprit que les investisseurs de détail obtiennent souvent des actions d'IPO moins populaires ; les IPO les plus prisées sont attribuées aux grands fonds de pension et aux fonds d'investissement.

Étape 2 : Rassemblez des fonds

Le minimum pour acheter des actions d'IPO est généralement de plusieurs centaines de dollars, mais il est préférable d'avoir quelques milliers pour diversifier. N'oubliez pas que vous ne pourrez pas utiliser cet argent pendant plusieurs mois (car il sera gelé dans votre demande pré-IPO), donc utilisez des fonds dont vous n'avez pas besoin immédiatement pour vos dépenses courantes.

Étape 3 : Soumettez une demande

Lorsqu'une IPO apparaît et que vous êtes intéressé, vous soumettez une demande chez votre courtier. Vous indiquez combien d'actions vous souhaitez acheter et à quel prix (ou vous acceptez le prix que la banque d'investissement fixera en fonction de la demande trouvée).

Étape 4 : Attendre

Après avoir soumis votre demande, attendez quelques jours. La banque d'investissement collecte toutes les demandes de tous les courtiers, détermine la demande globale et fixe le prix final de l'IPO. Si vous êtes "sélectionné" pour participer à l'IPO, le courtier gèlera les fonds de votre compte.

Étape 5 : Premier jour de négociation

Le lendemain matin, les actions commencent à être échangées à la bourse normalement. Vous voyez un prix d'ouverture (qui peut être bien au-dessus du prix d'offre). Vous pouvez maintenant vendre des actions (si le prix est élevé et que vous souhaitez réaliser un profit rapide) ou les conserver (si vous croyez au potentiel à long terme).

Stratégie d'investissement : à long terme ou spéculative

Il existe deux stratégies principales pour investir dans les IPO : l'investissement à long terme et la spéculation à court terme. La spéculation consiste à acheter le premier jour de négociation en espérant un profit rapide. Vous achetez à 25 $, attendez 30 minutes, constatez que le prix est passé à 35 $, vous vendez, et vous réalisez un profit de 40 %. Cela s'appelle le flippage. Cela fonctionne lorsque l'IPO est surévaluée dans les premiers jours et que la demande est énorme. Mais cela peut également se terminer par des pertes si le prix chute rapidement ou ne monte pas du tout.

L'investissement à long terme consiste à acheter une IPO parce que vous croyez en l'entreprise pour les 5 à 10 prochaines années. Vous ne vous souciez pas du prix le premier jour de la négociation. Vous vous souciez du prix et des bénéfices de l'entreprise dans cinq ans. C'est une stratégie plus conservatrice, mais historiquement, elle offre de meilleurs résultats au fil des décennies.

Pour un novice, il est recommandé d'opter pour l'investissement à long terme. La spéculation nécessite des compétences, de l'expérience, la volonté de perdre rapidement de l'argent et une résistance émotionnelle. Si vous êtes novice, concentrez-vous davantage sur la compréhension de l'entreprise, l'évaluation de sa juste valeur, l'achat à un prix équitable, et la conservation des actions. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus excitant à court terme, mais cela fonctionne et construit une richesse à long terme.

Partie 6 : Exemples et leçons de la vie réelle

Meilleures IPO : histoires de réussite qui inspirent

Microsoft (1986) : du logiciel à la domination mondiale

Microsoft a réalisé son IPO en 1986 à 21 $ l'action. L'entreprise était junge (fondée en 1975), mais elle avait une stratégie claire — devenir le fournisseur principal de logiciels pour les ordinateurs personnels, qui commençaient à envahir les bureaux et les foyers. Le fondateur Bill Gates était jeune, mais sa vision était claire et à long terme.

Aujourd'hui, une action Microsoft vaut environ 400 $ (selon le moment). Les investisseurs qui ont acheté en 1986 et ont conservé leurs actions pendant 35 ans ou plus ont réalisés des gains de plus de 19 000 %. Mais n'oubliez pas qu'en 1986, il était impossible de prédire que Microsoft dominerait pendant plus de 30 ans et resterait l'une des entreprises les plus rentables du monde.

Amazon (1997) : une entreprise déficitaire qui est devenue une empire

Amazon a réalisé son IPO en 1997 à 18 $. L'entreprise était déficitaire et il n'était pas clair si elle serait jamais rentable. Le fondateur Jeff Bezos rejetait les investisseurs et les analystes qui exigeaient une rentabilité, disant que la croissance à long terme et la conquête du marché étaient plus importantes que les bénéfices à court terme. De nombreux sceptiques ont dit que c'était de la folie.

Aujourd'hui, une action Amazon vaut environ 3000 $ (cela dépend aussi du moment). Les bénéfices dépassent 16 000 % en 25 ans ou plus. C'est l'un des meilleurs exemples de la façon dont une vision à long terme et la volonté de supporter des pertes l'emportent sur les sceptiques et les analystes à court terme. Amazon est devenue non seulement un magasin en ligne, mais un fournisseur de services cloud, et l'une des entreprises les plus influentes au monde.

Google (2004) : une entreprise "surévaluée" qui a justifié toutes les attentes

Google a réalisé son IPO en 2004 à 85 $. L'entreprise était déjà rentable au moment de l'IPO (ce qui est rare), mais les gens et les analystes disaient que le prix était trop élevé. De nombreux experts financiers ont publiquement déclaré que Google était surévaluée et que le prix allait chuter. Les analystes recommandaient de "vendre".

Aujourd'hui, une action Google vaut environ 2600 $+. Les bénéfices dépassent 3000 % en 20 ans. Google a montré que même si le prix d'évaluation initial semble élevé au moment de l'IPO, une bonne entreprise qui domine son marché et a une valeur unique peut facilement justifier et dépasser les attentes les plus ambitieuses.

Pire IPO : leçons des échecs

Uber (2019) : attente d'un miracle, réalité des pertes

Uber a réalisé son IPO en 2019 à 45 $. L'entreprise était très populaire dans la culture, tout le monde pensait que c'était le prochain Amazon ou Google, le prochain grand succès boursier. Les investisseurs étaient pleins d'optimisme et de FOMO. Mais le premier jour, le prix a chuté en dessous du prix d'offre. Il a continué à tomber pendant des mois et des années.

La raison principale : Uber brûlait de l'argent très rapidement, l'entreprise a perdu de l'argent à chaque trimestre. Les investisseurs ont commencé à exiger une rentabilité, mais l'entreprise n'a pas pu atteindre cet objectif malgré toutes ses promesses. Aujourd'hui, Uber se négocie autour de 70-80 $ (avec un rendement de seulement 55-78 % en 5 ans), bien en deçà des attentes des gens en 2019. Cela montre que la popularité et l'engouement ne garantissent pas une IPO réussie et une rentabilité.

WeWork (2019) : une IPO qui n'a jamais eu lieu

WeWork était sur le point de réaliser son IPO en 2019 et de devenir le prochain licorne, évaluée à des dizaines de milliards. Mais à la dernière minute, cela a été annulé — l'entreprise a retiré sa demande. Les raisons sont multiples : le niveau des pertes était incroyablement élevé (l'entreprise perdait de l'argent sur chaque bureau loué), le directeur général Adam Neumann avait trop de conflits d'intérêts (il possédait des bâtiments qu'il louait à WeWork, créant un énorme conflit d'intérêts), et le modèle commercial était douteux (le service était simplement de louer des espaces de bureau, rien de révolutionnaire ou d'innovant).

Si cette IPO avait eu lieu, les investisseurs auraient perdu d'énormes sommes d'argent. Cela montre qu même à la dernière minute, une IPO peut être annulée si les risques et les problèmes sont trop évidents.

Pets.com (2000) : exemple classique de bulle Internet

Pets.com a réalisé son IPO en 2000 pendant la bulle Internet à 11 $ l'action. L'entreprise vendait des produits pour animaux de compagnie en ligne. Le premier jour, le prix a grimpé à 14 $ en raison de FOMO (la peur de rater la possibilité d'investir dans Internet). Mais l'entreprise brûlait de l'argent très rapidement, n'avait pas de voie vers la rentabilité, la taille des commandes des clients était faible et le coût de livraison élevé.

Quelques années plus tard, l'entreprise a complètement fait faillite. Les investisseurs qui ont acheté à 11-14 $ ont perdu 100 % de leur argent. C'est un exemple classique de la manière dont une bulle spéculative et un engouement collectif entraînent un crash et une perte totale de capital.

Conclusion : Comment commencer à investir dans les IPO de manière intelligente

L'IPO est un puissant outil qui permet aux entreprises de croître rapidement, d'embaucher les meilleurs talents, d'investir dans l'innovation, et qui permet aux investisseurs de créer de la richesse en participant à des entreprises en croissance. Mais c'est aussi un outil qui peut tromper les novices qui ne comprennent pas les risques cachés et les conflits d'intérêts.

Principaux enseignements sur les IPO :

Premièrement, l'IPO n'est pas une garantie de succès pour l'entreprise et de rentabilité pour les investissements. Il y a autant d'IPO ratées et d'entreprises qui n'ont pas répondu aux attentes qu'il y en a de réussies. Deuxièmement, le prix le premier jour de négociation n'évalue souvent pas la juste valeur de l'entreprise. La demande est spéculative, basée sur le FOMO et le comportement de groupe, non sur l'analyse fondamentale des indicateurs financiers. Troisièmement, la période de lock-up crée un risque spécifique — lorsque les initiés commencent à vendre à la fin de celle-ci et que le prix chute de 30 à 50 %. Quatrièmement, l'asymétrie d'information joue contre les nouveaux investisseurs — les initiés savent plus que vous sur les problèmes de l'entreprise. Cinquièmement, les conflits d'intérêts impliquent que de nombreux participants à l'IPO (la banque d'investissement prend une grosse commission pour un prix élevé, le PDG craint une chute du prix de l'action, les premiers investisseurs veulent maximiser leurs recettes) œuvrent contre vos intérêts à la recherche d'un prix équitable.

Si vous souhaitez investir dans des IPO, faites-le lentement, avec de petites sommes (que vous pouvez vous permettre de perdre), et uniquement dans des entreprises que vous comprenez vraiment et auxquelles vous croyez à long terme (5-10 ans). Ne suivez pas le troupeau et ne cédez pas au FOMO (peur de rater une opportunité). Faites vos propres recherches. Lisez le prospectus d'un bout à l'autre, analysez les rapports financiers de ces dernières années, examinez les concurrents et leurs performances, évaluez la juste valeur. Et rappelez-vous : les meilleurs investissements sont souvent ceux que personne n'attend et que le marché sous-évalue. Microsoft en 1986 n'était pas un choix évident pour les investisseurs. Amazon en 1997 semblait être de la folie pour les investisseurs conservateurs. Google en 2004 était considéré comme surévalué par les analystes. Mais tous ont justifié et dépassé les attentes pour ces investisseurs qui croyaient au potentiel à long terme et avaient la patience de conserver des actions pendant des décennies.

L'IPO n'est pas un jeu de hasard si vous l'abordez de manière intelligente. C'est une opportunité de devenir actionnaire d'une entreprise en croissance à un stade précoce de son développement en tant que société publique. Utilisez cette opportunité judicieusement, analysez, pensez à long terme, et vous pourrez créer une richesse significative.


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