
Analyse des événements économiques et des rapports d'entreprise pour le jeudi 4 décembre 2025 : visite de Poutine en Inde, visite de Macron en Chine, PIB du Brésil, demandes de chômage aux États-Unis, PMI du Canada et rapports d'entreprises mondiales.
Le jeudi promet une agenda variée pour les investisseurs sur les marchés mondiaux. Les indices boursiers mondiaux - du S&P 500 américain et du Nikkei 225 japonais au Euro Stoxx 50 européen et à l'indice MosBirzhi russe - se situent près de récents sommets dans un contexte de signes de ralentissement de l'inflation et de signaux dovish des banques centrales. L'attention se tourne maintenant vers les derniers événements économiques et les rapports d'entreprises : des visites diplomatiques de haut niveau en Asie, des données macroéconomiques clés (PIB du Brésil, statistiques de l'emploi aux États-Unis, indice PMI au Canada), ainsi que la publication des résultats financiers de plusieurs grandes entreprises. Les investisseurs devront relier ces facteurs à la dynamique du marché : des indicateurs de croissance et d'emploi solides soutiendront l'appétit pour le risque, tandis que des surprises négatives pourraient accroître la volatilité.
Calendrier macroéconomique (MSK)
- 00:30 — États-Unis : rapport hebdomadaire API sur les stocks de pétrole.
- 13:00 — Zone euro : ventes au détail (octobre).
- 15:00 — Brésil : PIB pour le 3e trimestre 2025.
- 16:30 — États-Unis : demandes initiales d'allocations de chômage (semaine).
- 18:00 — Canada : indice Ivey PMI de l'activité commerciale (novembre).
Asie
- Les marchés asiatiques ne recevront pas de statistiques significatives ce jour-là, donc les indices régionaux (par exemple, le Nikkei 225 au Japon et le Shanghai Composite en Chine) s'orienteront vers des signaux externes. Les sentiments des investisseurs en Asie dépendent largement des tendances et des nouvelles mondiales, et l'absence de données internes les rend plus sensibles aux événements aux États-Unis et en Europe.
- Force majeure : la visite d'État du président français Emmanuel Macron en Chine se poursuit (3–5 décembre). À Pékin, des réunions se déroulent pour renforcer la coopération économique et commerciale entre l'UE et la Chine. Bien qu'aucun accord révolutionnaire ne soit attendu, le simple fait du dialogue entre ces deux grandes économies souligne l'importance géoéconomique de la Chine. Pour les marchés financiers de la région Asie-Pacifique, l'impact direct de ces négociations sera neutre, mais toute déclaration à l'issue de la visite pourrait temporairement augmenter la volatilité dans certains secteurs (par exemple, l'aviation ou les technologies, si des transactions sont évoquées).
Europe
- La zone euro publiera les données sur les ventes au détail pour octobre (13:00 MSK). On s'attend à ce que le chiffre soit proche de la neutralité après une légère baisse en septembre. L'état de la demande des consommateurs est un indicateur important de la santé économique de l'Europe : une baisse inattendue des ventes renforcerait les craintes d'un ralentissement économique, tandis qu'une hausse au-dessus des prévisions soutiendrait les actions européennes et l'euro.
- Les marchés européens passent généralement la journée sans grands bouleversements internes et évalueront principalement des facteurs externes. L'accent est mis sur les rapports d'entreprises de certaines sociétés : par exemple, le conglomérat métallurgique allemand Aurubis publie ses résultats financiers, tandis que le détaillant britannique Frasers Group rendra compte de ses succès opérationnels. Ces nouvelles peuvent entraîner des mouvements dans les actions concernées, mais l'impact sur le marché européen dans son ensemble sera limité. L'indice Euro Stoxx 50 maintient une dynamique relativement stable et réagit principalement aux signaux globaux concernant l'économie mondiale et la politique monétaire.
Russie
- Le président russe Vladimir Poutine commence sa visite officielle en Inde (4–5 décembre). Les négociations avec le leadership indien sont axées sur l'approfondissement des liens commerciaux, la coopération énergétique (y compris d'éventuels nouveaux accords sur les approvisionnements en pétrole et en gaz) et des projets d'investissement communs. La signature de contrats importants - par exemple, dans le secteur de la défense ou des ressources naturelles - pourrait à terme renforcer la position des entreprises russes dans ces domaines. Cependant, l'impact de cette visite sur la dynamique à court terme du marché boursier russe sera faible, agissant plutôt comme un facteur stratégique que comme un moteur du marché immédiat.
- Sur le marché intérieur russe, aucune nouvelle macroéconomique n'est attendue jeudi, après la publication de l'inflation de novembre la veille. La saison des rapports d'entreprise sur la Mosbirja touche à sa fin - la plupart des grands émetteurs ont déjà publié leurs résultats pour le 3e trimestre. En l'absence de nouveaux déclencheurs internes, les investisseurs suivront l'environnement externe : les prix du pétrole, les mouvements des marchés mondiaux et les facteurs de change. Le rouble russe se maintient dans une fourchette relativement stable autour de 78 pour un dollar, soutenu par les recettes d'exportation et les interventions en devises du ministère des Finances.
États-Unis et Amérique
- Les États-Unis se concentrent sur l'état du marché du travail. Les demandes initiales d'allocations de chômage hebdomadaires (16:30 MSK) serviront d'indicateur avancé avant le rapport clé sur l'emploi (Nonfarm Payrolls) de vendredi. Si le nombre de nouvelles demandes diminue de manière significative, cela confirmera la robustesse du marché du travail, ce qui pourrait renforcer les attentes d'une politique plus stricte de la Fed (pression sur les obligations et soutien au dollar). En revanche, une augmentation des demandes sera un signe de refroidissement de l'économie et affaiblira les arguments en faveur d'une hausse des taux, ce que les indices boursiers accueilleront positivement.
- En Amérique latine, la principale publication sera le PIB du Brésil pour le 3e trimestre. On s'attend à une poursuite d'une croissance modérée pour la plus grande économie de la région, grâce à une demande intérieure soutenue et à l'exportation de matières premières. Des données solides renforceront la confiance des investisseurs dans les perspectives des marchés émergents et soutiendront l'indice brésilien Bovespa, tandis qu'un PIB faible pourrait entraîner une redistribution des capitaux vers des actifs plus sûrs. À 18:00 MSK, l'indice Ivey PMI de l'activité commerciale au Canada sera également publié : ce chiffre reflétera l'état des affaires canadiennes en novembre. Un PMI supérieur à 50 points indiquera une expansion de l'économie et pourrait renforcer l'curso du dollar canadien, tandis qu'une baisse de l'indice renforcera les discussions sur d'éventuels stimulants de la Banque du Canada.
- Rapports d'entreprise (États-Unis et Canada) : Plusieurs grandes entreprises publieront leurs résultats financiers, ce qui implique une volatilité accrue pour certaines actions. Avant l'ouverture des marchés américains, les rapports trimestriels des principales banques canadiennes (Toronto-Dominion Bank, Bank of Montreal, CIBC), ainsi qu'un des plus grands détaillants américains Kroger, seront connus. Après la clôture des marchés, les rapports du géant technologique Hewlett Packard Enterprise, de la chaîne de magasins de cosmétiques Ulta Beauty, du détaillant à prix réduit Dollar General, ainsi que du développeur de logiciels pour la gestion des documents électroniques DocuSign et d'autres seront publiés. Si les résultats dépassent les attentes, les actions concernées pourraient s'envoler, donnant un ton positif au secteur dans son ensemble (de la finance à la consommation). En revanche, des résultats décevants pourraient entraîner des ventes dans certains segments et freiner la croissance des indices S&P 500 et NASDAQ.
Matières premières et devises
- Le marché pétrolier surveille les données de l'American Petroleum Institute (API) sur les stocks de pétrole brut aux États-Unis, publiées dans la nuit. Les estimations préliminaires indiquent une réduction des stocks commerciaux, en raison d'une consommation de carburant accrue pendant la période des fêtes. Si la baisse réelle des stocks est plus importante que prévu, les prix du Brent et du WTI pourraient recevoir un nouvel élan à la hausse. En revanche, une hausse des stocks ou une réduction moins marquée pourrait suspendre le rallye des prix. De plus, les traders évaluent les résultats de la récente réunion de l'OPEP+ et les signaux concernant la production future qui influencent les attentes à moyen terme sur le marché pétrolier.
- Sur les marchés des matières premières, un équilibre relatif demeure. Les métaux industriels se négocient légèrement à la hausse, soutenus par la reprise de la demande en Chine, tandis que les métaux précieux se consolident après une récente hausse. Le marché des devises reflète l'atténuation du discours de la Fed : l'indice du dollar américain baisse vers des niveaux minimaux récents, ce qui permet aux devises des marchés émergents et aux devises des matières premières (par exemple, le dollar canadien) de se renforcer. L'euro et la livre se maintiennent de manière stable par rapport au dollar, bénéficiant de données locales. En même temps, le rouble russe reste relativement stable, équilibrant l'influence de la récente hausse des prix du pétrole et des facteurs internes. Les investisseurs surveillent de près les tendances sur le marché des devises pour évaluer à temps les risques pour leurs portefeuilles internationaux.
À quoi prêter attention pour les investisseurs
- Données sur le marché du travail américain : le chiffre des nouvelles demandes d'allocations de chômage donnera un signal précoce sur l'état de l'économie avant le rapport officiel sur l'emploi. Une diminution marquée des demandes renforcera les attentes de croissance économique et pourra perturber les rendements obligataires, tandis qu'une augmentation du nombre de demandes sera un argument en faveur d'un assouplissement rapide de la politique de la Fed.
- Rapports trimestriels des leaders du marché : les résultats financiers d'entreprises comme Kroger, Dollar General, HPE et des plus grandes banques canadiennes reflètent la santé de plusieurs secteurs - de la demande des consommateurs à la banque. Il est important pour les investisseurs de mettre en correspondance les chiffres publiés avec les prévisions : un dépassement des attentes pourrait faire monter les actions dans ces secteurs, tandis que des rapports faibles pourraient entraîner des baisses et des révisions d'évaluations pour l'industrie.
- Situation sur le marché pétrolier : la dynamique des prix du pétrole après le rapport API sur les stocks fournira des indices pour le secteur pétrolier et gazier. Une réduction substantielle des stocks et la hausse subséquente des prix du pétrole amélioreront le moral dans le segment énergétique et soutiendront les marchés orientés vers l'exportation (y compris celui de la Russie), tandis qu'une hausse inattendue des stocks pourrait temporairement affaiblir les contrats à terme pétroliers et les actions associées des entreprises.