Options d'investissement avec un rendement de 15% par an

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Options d'investissement avec un rendement de 15% par an
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Investissements avec un rendement de 15 % par an : guide complet des options, des risques et des stratégies

Le rêve d’un rendement de 15 % par an attire des investisseurs du monde entier. Ce chiffre est impressionnant — il dépasse de trois fois le rendement des dépôts bancaires traditionnels et devance de manière significative l’inflation dans la plupart des pays. Cependant, derrière ce chiffre attrayant se cache un paysage complexe d’instruments d’investissement, de risques et de stratégies qui nécessitent une compréhension approfondie. Ce guide vous dévoilera des moyens réels d'atteindre un rendement de 15 % par an, mettra en lumière les écueils de chaque approche et vous aidera à établir une stratégie d'investissement à long terme.

Pourquoi 15 % est un objectif réaliste, mais exigeant

Comprendre le contexte est crucial avant de commencer à investir. Les sources traditionnelles de revenus offrent des rendements modestes : les dépôts bancaires dans les pays développés rapportent au maximum 4-5 % par an, tandis que les obligations d'État américaines à long terme, arrivant à échéance en 2025, offrent environ 4-4,5 %. En comparaison, en Russie, les obligations d'État à long terme (OFZ) proposent des rendements d'environ 11-12 %, ce qui est déjà proche de notre chiffre cible.

Atteindre un rendement annuel de 15 % signifie mathématiquement qu'un capital initial de 100 000 roubles passera à 405 000 roubles après 10 ans, sous réserve de réinvestir tous les revenus. Cet effet puissant des intérêts composés est à la base de la richesse à long terme. Cependant, cet attrait comporte des risques : les investisseurs ignorent souvent l'une des lois d'or de la finance — plus le potentiel de rendement est élevé, plus le risque associé l'est aussi. Un portefeuille visant un rendement moyen annuel de 15 % peut connaître des pertes de 20 à 30 % lors des années défavorables, et c'est normal avec un tel rendement cible.

Catégorie 1 : Obligations et revenus fixes

Obligations d'entreprise à coupon élevé

Les obligations d'entreprise sont des titres de créance émis par des sociétés qui promettent de verser un coupon (intérêt) à intervalles réguliers et de rembourser le nominal à l'échéance. En période de forte volatilité ou d'incertitude économique, les obligations d'entreprise offrent souvent des rendements proches de 15 %.

Sur le marché russe, les exemples sont nombreux. Les obligations de la société Whoosh (ВУШ-001Р-02) se négociaient avec un coupon trimestriel de 11,8 %, correspondant à environ 47,2 % par an. Les obligations de la société IT Selectel (Селектел-001Р-02R) offraient un coupon semestriel de 11,5 % par an. Cependant, ces coupons élevés n'apparaissent pas par hasard — ils reflètent le risque associé aux entreprises. Whoosh et Selectel étant des entreprises jeunes et en forte croissance dans des secteurs concurrentiels, cela justifie des coupons élevés.

Une approche plus conservatrice des obligations

Une approche plus traditionnelle consiste à investir dans des obligations d'entreprises de notation moyenne (A- ou plus selon les agences ACRA ou Expert RA). Ces titres offrent un compromis entre rendement et sécurité. Le coupon moyen des obligations d'entreprise de qualité sur le marché russe entre 2024 et 2025 était de 13-15 %, avec des échéances de 2 à 5 ans.

Le principal risque des obligations est le risque de défaut. Si l'émetteur rencontre des difficultés financières, il peut ne pas payer le coupon ou même ne pas rembourser le capital initial. L'histoire des marchés financiers contient de nombreux exemples d'obligations à haut rendement qui ont perdu toute valeur. Une entreprise peut également rappeler ses obligations avant l'échéance (option de rappel), si les taux d'intérêt du marché diminuent.

Les obligations d'État comme base de portefeuille

Les obligations d'État offrent le moyen le plus sûr d'atteindre un rendement de 15 % par le biais des taux d'intérêt des banques centrales. Dans les pays où l'inflation et les taux d'intérêt sont plus élevés, les obligations d'État offrent des coupons impressionnants. Les obligations d'État russes (OFZ) en 2024-2025 proposaient des rendements de 11-13 %, tandis que les émissions spécialisées d’OFZ-26244 promettaient le coupon maximum des obligations d'État de 11,25 %.

Les pays émergents offrent également des opportunités. Les euro-obligations émises par des emprunteurs souverains en devises offrent souvent des rendements plus élevés en raison du risque accru. Les obligations de pays confrontés à des défis économiques (comme l'Angola ou le Ghana à certains moments) peuvent se négocier avec des rendements de 15-20 %, offrant aux investisseurs un puissant carry-trade, mais avec un risque de défaut souverain significatif.

Obligations à taux variable et prêts P2P

L'une des évolutions du marché obligataire est l'apparition des obligations à taux variable (floaters). Ces titres sont liés à un taux de référence, de sorte que lorsque la banque centrale augmente les taux, le coupon augmente automatiquement. Des experts du marché russe ont noté que les floaters proégeraient le capital contre le risque de surévaluation en période de hausse des taux et offriraient un rendement actuel élevé de 15 à 17 % par an.

Les plateformes de crédit peer-to-peer ont créé une toute nouvelle classe d'actifs, permettant aux investisseurs de prêter directement aux emprunteurs via des plateformes en ligne. Les plateformes européennes comme Bondster promettent un rendement moyen de 13 à 14 %, tandis que certains segments spécialisés (prêts garantis par des biens immobiliers ou des voitures) peuvent atteindre des rendements de 14 à 16 % par an. La diversification est cruciale lors d'un investissement en P2P : si vous distribuez vos investissements entre 100 micro-crédits, un niveau de défaut statistiquement normal (5-10 %) permettra tout de même d'obtenir un rendement positif.

Catégorie 2 : Actions et stratégies de dividendes

Actions à dividendes comme générateur de revenus

Les actions sont généralement associées à la croissance du capital, mais certaines entreprises utilisent les paiements de dividendes comme outil de retour sur investissement pour les actionnaires. Une entreprise qui verse 5 % de dividende annuel tout en ayant une croissance moyenne de 10 % du prix de l'action offre aux investisseurs un rendement total de 15 %.

Sur les marchés mondiaux, cela est réalisable grâce aux "aristocrates du dividende" — des entreprises qui ont augmenté leurs dividendes pendant 25 ans ou plus. Ces entreprises proviennent souvent de secteurs stables : les services publics (Nestlé dans l'alimentation, Procter & Gamble dans les biens de consommation), le tabac et les services financiers. Elles sont moins volatiles que les entreprises technologiques en croissance, mais fournissent un revenu prévisible.

En 2025, les analystes ont identifié des entreprises ayant augmenté les dividendes de 15 % et plus. Par exemple, Royal Caribbean a augmenté son dividende trimestriel de 38 %, tandis que T-Mobile a porté ses paiements à 35 % d'une année sur l'autre. Lorsqu'une entreprise annonce une telle augmentation des dividendes, le prix de l'action a tendance à augmenter au cours des mois suivants — un phénomène appelé "dividend surprise effect". Une étude de Morgan Stanley a montré que les entreprises ayant annoncé une augmentation des dividendes de 15 % et plus affichent en moyenne un excédent de +3,1 % dans les actions au cours des six mois suivant l'annonce.

L'importance de l'horizon à long terme

Investir dans de telles actions nécessite un horizon à long terme et une résistance émotionnelle. En période de crise (2008, mars 2020, août 2024), même les aristocrates du dividende peuvent perdre jusqu'à 30-40 % de leur valeur. Cependant, les investisseurs qui ont conservé leurs positions et ont continué à réinvestir leurs dividendes pendant ces périodes ont ensuite réalisé d'importants profits.

Marchés émergents et fonds communs de placement

Les marchés émergents proposent traditionnellement un potentiel de croissance plus élevé que les marchés développés. Une analyse des fonds communs de placement indiens axés sur les actions a montré que le HDFC Flexi Cap Fund a obtenu un rendement moyen de 20,79 % de 2022 à 2024, le Quant Value Fund a atteint 25,31 %, et le Templeton India Value Fund a affiché 21,46 %. Cela dépasse largement l’objectif de 15 %.

Cependant, ces résultats historiques reflètent des conditions de marché favorables en Inde. L'une des erreurs que font les investisseurs est d'extrapoler les résultats passés dans le futur. Les fonds offrant plus de 20 % lors d'une période peuvent donner 5 % ou même -10 % lors de la suivante. La volatilité est le prix à payer pour des revenus élevés. Plutôt que de choisir des actions individuelles, les investisseurs préfèrent souvent des fonds d'investissement et des ETF qui offrent une diversification instantanée. Les ETF thématiques dans la technologie, la santé ou les marchés émergents atteignent souvent des rendements annuels de 12 à 18 % en période favorable.

Catégorie 3 : Immobilier et actifs réels

Immobilier locatif avec leverage

L'immobilier procure une double source de revenus : les loyers (rendement actuel) et la hausse de la valeur des biens (potentiel d'appréciation). Atteindre un rendement annuel de 15 % par le biais de l'immobilier est réaliste si l'on utilise un effet de levier financier (hypothèque).

Exemple pratique de calcul : Supposons que vous achetiez un bien commercial pour 1 000 000 de roubles avec un acompte de 25 % (250 000 roubles) et une hypothèque de 750 000 roubles à 5 % par an. Si l’immobilier génère un revenu locatif net (loyers moins réparations, gestion, taxes) de 60 000 roubles par an, votre retour sur le capital investi est de 60 000/250 000 = 24 %. Si l'on ajoute une hausse de 5 % de la valeur du bien chaque année, le rendement total sur le capital investi atteint près de 29 %.
Les vraies complexités de l'investissement immobilier

Toutefois, la réalité est souvent plus complexe. L'immobilier nécessite une gestion active. Trouver un locataire fiable peut être difficile, surtout dans des marchés à faible croissance. Les périodes de vacance (périodes sans locataire) réduisent immédiatement les revenus. Une réparation imprévue majeure (toiture, ascenseur, système de chauffage) peut anéantir les bénéfices d'une année entière. De plus, l'immobilier est un actif non liquide qui nécessite des mois pour être vendu.

Optimisation par un modèle de pourcentage du chiffre d'affaires

Les investisseurs immobiliers expérimentés appliquent la stratégie du "pourcentage du CA" (chiffre d'affaires de détail). Au lieu d'un loyer fixe, ils reçoivent une somme fixe plus un pourcentage du chiffre d'affaires du locataire. Par exemple, 600 000 roubles par mois plus 3 % du chiffre d'affaires de détail. Si le chiffre d'affaires du locataire est de 30 millions de roubles par mois, l'investisseur reçoit 600 000 + 900 000 = 1 500 000 roubles. C'est 25 % de plus que le loyer fixe de 1 200 000 roubles. Dans des centres commerciaux prospères dans des villes en croissance, de telles conditions créent une réelle opportunité de rendement de 15 % ou plus.

REIT et investissements immobiliers

Pour les investisseurs souhaitant bénéficier des rendements immobiliers sans les responsabilites de la propriété directe, il existe des fonds d'investissement immobilier (REIT). Ces sociétés cotées en bourse possèdent un portefeuille de biens commerciaux (centres commerciaux, bureaux, entrepôts) et doivent verser au moins 90 % de leurs bénéfices aux actionnaires. Les REIT mondiaux offrent généralement des rendements de dividendes de 3 à 6 %. Cependant, la combinaison de dividendes avec un potentiel de hausse du cours dans des secteurs en rapide développement (parcs logistiques, centres de données) peut conduire à des rendements totaux de plus de 15 %.

Catégorie 4 : Investissements alternatifs et crypto-actifs

Staking de crypto-monnaies : la nouvelle frontière

Le staking de crypto-monnaies est le processus de verrouillage d’actifs numériques dans une blockchain pour recevoir des récompenses, semblable à la perception d’intérêts sur un dépôt. Ethereum offre un rendement d'environ 4 à 6 % par an grâce au staking, mais de nombreuses monnaies alternatives proposent des rendements nettement supérieurs.

Cardano (ADA) promet environ 5 % de récompense annuelle en tokens ADA pour le staking. Cependant, le rendement réel dépend de l'évolution du prix. Si l'ADA a augmenté de 10 % au cours de l'année et que vous avez gagné 5 % grâce au staking, le rendement total est d'environ 15-16 %. Mais si l'ADA a chuté de 25 %, même avec 5 % de récompenses de staking en tokens, votre revenu net devient négatif.

Avertissement de risque élevé : Les plateformes de crypto-monnaie promettent des rendements considérablement plus élevés — 10 à 15 % par an avec un staking supplémentaire de plusieurs altcoins. Cependant, ces promesses s'accompagnent de risques réels. Les plateformes peuvent faire faillite (comme FTX en 2022), les contrats intelligents peuvent comporter des vulnérabilités, les monnaies peuvent être interdites par les régulateurs.

Obligations des marchés émergents à risque accru

Certaines pays émergents et les entreprises qui s'y trouvent ont rencontré des défis économiques qui ont entraîné des pics de rendement de leurs obligations. Par exemple, les euro-obligations du Ghana se négociaient à plus de 20 % de rendement en 2024, lorsque le pays faisait face à des difficultés de financement externe et nécessitait une restructuration de la dette. Les obligations angolaises ont également montré des pics supérieurs à 15 % pendant les périodes de tension de liquidité. Ces instruments ne sont attractifs que pour les investisseurs expérimentés prêts à effectuer une analyse approfondie de la solvabilité et du risque géopolitique.

Construire un portefeuille pour atteindre un rendement de 15 %

Le principe de diversification — la principale protection

Tenter d'obtenir 15 % de rendement via un seul instrument est une stratégie risquée. L'histoire financière regorge d'histoires d'investisseurs ayant tout perdu en misant sur une "investissement miracle". Les investisseurs prospères construisent des portefeuilles combinant de nombreuses sources de revenus, chacune apportant sa part vers le 15 % cible.

La véritable diversification signifie que lorsque un actif baisse, d'autres montent. Lorsque les actions subissent un marché baissier, les obligations montent souvent. Lorsque les obligations souffrent d'une hausse des taux d'intérêt, l'immobilier peut bénéficier de l'inflation. Lorsque les marchés développés traversent une crise, les marchés émergents se redressent souvent plus rapidement.

Répartition recommandée du portefeuille

Actifs principaux (60-70 %) : 40-50 % en actions diversifiées (y compris aristocrates du dividende et entreprises en croissance) et 20 % en obligations de qualité d'investissement. Cette partie assure un revenu principal de 8-10 % et une certaine protection contre la volatilité.

Tier intermédiaire (20-25 %) : 10 % en obligations à haut rendement (obligations d'entreprise à risque accru), 8-10 % en marchés émergents (actions ou obligations) et 3-5 % en actifs alternatifs (prêts P2P, staking de crypto-monnaie avec expérience). Cette partie ajoute un rendement supplémentaire de 5-7 %.

Partie spécialisée (5-10 %) : Possibilités comme l'immobilier avec effet de levier, si vous avez du capital et la confiance dans la gestion immobilière. Cette partie peut apporter 2-3 % ou plus, mais nécessite une implication active.

Répartition géographique pour optimiser le rendement

Le rendement des investissements dépend dans une large mesure de la géographie. Les marchés développés (États-Unis, Europe, Japon) offrent de la stabilité, mais des rendements plus bas — 5-7 % dans des conditions normales. Les marchés émergents (Brésil, Russie, Inde, pays en développement d'Asie du Sud-Est) offrent 10-15 % en périodes favorables, mais avec plus de volatilité.

L'approche optimale consiste à combiner la stabilité des marchés développés avec le rendement accru des marchés émergents. Un portefeuille composé de 60 % de marchés développés (offrant 6 % de rendement) et de 40 % de marchés émergents (offrant 12 % de rendement) atteint 8,4 % de rendement moyen pondéré. Ajoutez des obligations à haut rendement et une petite proportion d'immobilier, et vous serez proche de l'objectif de 15 %.

Revenus réels : prise en compte des impôts et de l'inflation

Rendement nominal contre rendement réel

L'une des principales erreurs des investisseurs est de se concentrer sur le rendement nominal (rendement en unités monétaires) plutôt que sur le rendement réel (rendement après inflation). Si vous obtenez 15 % de rendement nominal dans un environnement à 10 % d'inflation, votre rendement réel est d'environ 4,5 %.

Les mathématiques ici ne sont pas simplement une somme arithmétique. Si le capital initial est de 100 000 unités, il augmente de 15 % à 115 000. Mais l’inflation signifie que ce qui coûtait 100 coûte maintenant 110. Le pouvoir d'achat de votre capital est passé de 100 à 115/1,1 ≈ 104,5, soit un rendement réel de 4,5 %. En période d’inflation élevée, atteindre 15 % de rendement nominal ne permet en réalité que de maintenir le statu quo au niveau réel. En périodes de faible inflation (pays développés de 2010 à 2021), un rendement nominal de 15 % se traduit par un rendement réel de 12-13 %, ce qui est exceptionnel.

Le paysage fiscal et son impact

En Russie, la fiscalité des revenus d’investissement a changé en 2025. Les revenus de dividendes, les coupons sur les obligations et les plus-values réalisées sont désormais soumis à l'impôt à un taux de 13 % pour les premiers 2,4 millions de roubles de revenu et de 15 % pour les revenus au-delà de ce seuil. Cela signifie qu'un rendement nominal de 15 % devient 13 % après impôts (à un taux de 13 %) ou 12,75 % (à un taux mixte). Compte tenu d'une inflation de 6-7 %, le rendement réel après impôt se situe autour de 5,5-7 %.

Les investisseurs internationaux sont confrontés à un code fiscal encore plus complexe. Une planification fiscale optimale est la clé pour transformer un rendement nominal de 15 % en un rendement réel et après impôt de 13-14 %.

Guide pratique : comment commencer à investir

Première étape : définition des objectifs et de l’horizon temporel

Avant de choisir des instruments d'investissement, vous devez clairement définir pourquoi vous avez besoin d'un rendement de 15 %. Si c'est pour économiser en vue de l'achat d'une maison dans 3 ans, vous aurez besoin de stabilité et de liquidité. Si c'est pour une épargne retraite dans 20 ans, vous pouvez vous permettre de la volatilité. Si c'est pour un revenu courant, vous aurez besoin d'instruments qui versent des revenus régulièrement, plutôt que d'instruments basés sur la hausse des prix.

L’horizon d’investissement influence également le compromis risque-rendement. Un investisseur avec un horizon de 30 ans peut supporter une baisse de 30-40 % de son portefeuille pendant certaines années, sachant que les marchés se redressent à long terme. Un investisseur ayant besoin de revenus dans 3 ans doit éviter la volatilité élevée.

Deuxième étape : évaluation de la tolérance au risque

Un investing sain nécessite une compréhension lucide de vos limites psychologiques. Serez-vous capable de dormir tranquillement si votre portefeuille chute de 25 % en un an ? Serez-vous tenté de vendre dans la panique, ou resterez-vous fidèle à votre stratégie ? Des études en finance comportementale montrent que la plupart des investisseurs surestiment leur tolérance au risque. Lorsque le portefeuille chute de 30 %, beaucoup paniquent et vendent au plus bas, réalisant des pertes.

Psychologie de l'investisseur et erreurs émotionnelles

La psychologie joue un rôle critique dans l’investissement. Quatre grandes erreurs émotionnelles des investisseurs incluent l'excès de confiance (surestimation de ses capacités et connaissances), l'aversion à la perte (la douleur causée par une perte est plus forte que la joie d'un gain), l'attachement au statu quo (réticence à changer de portefeuille même lorsque cela est nécessaire), et l’effet de troupeau (suivre la foule lors de l'achat et de la vente).

Évaluez de manière conservatrice ce que vous êtes prêt à sacrifier, par exemple 10-15 % du portefeuille, et construisez votre stratégie en conséquence. Des recherches montrent que les investisseurs qui établissent des règles claires et s'y tiennent obtiennent de meilleurs résultats que ceux qui prennent des décisions impulsives.

Troisième étape : choix des instruments et des plateformes

Après avoir défini vos objectifs et votre tolérance au risque, sélectionnez des instruments spécifiques. Pour les obligations, utilisez des plateformes qui donnent accès aux obligations d'entreprise (la Bourse de Moscou en Russie via des courtiers) ou au crédit P2P (Bondster, Mintos). Pour les actions, ouvrez un compte de courtage avec des frais réduits et commencez à explorer les actions à dividendes via des filtres de screener, ou investissez dans des fonds indiciels axés sur les dividendes.

Pour l'immobilier, si vous avez du capital et le désir d'une gestion active, commencez à rechercher des marchés immobiliers spécifiques dans votre région. Pour les crypto-monnaies, n’investissez que si vous comprenez bien la technologie et êtes prêt à perdre l'intégralité de vos investissements. Commencez par un petit pourcentage de votre portefeuille (3-5 %), utilisez des plateformes éprouvées et n’investissez jamais des fonds dont vous aurez besoin dans les 5 prochaines années.

Quatrième étape : suivi et rééquilibrage

Après avoir construit votre portefeuille, effectuez un examen trimestriel ou semestriel. Vérifiez si les rendements correspondent aux attentes, ou si vous devez déplacer des actifs. L'essentiel est d'éviter le sur-trading. Des études montrent que les investisseurs qui échangent trop souvent obtiennent un rendement plus faible que ceux qui conservent leurs positions et rééquilibrent périodiquement. La fréquence optimale de trading est d'une à deux fois par an, sauf en cas de changements de vie significatifs.

Risques à ne pas ignorer

Risque systémique et cycles économiques

Tous les investissements sont influencés par le cycle économique. Les périodes de croissance sont favorables aux actions et aux obligations à haut rendement. Les périodes de déclin touchent les entreprises, augmentent le risque de défaut et incitent les investisseurs à rechercher la sécurité. Un rendement de 15 % généré par un portefeuille en période de prospérité peut devenir un rendement de 5 % (ou même une perte) en période de récession. Un investissement menant à long terme avec succès nécessite de s'attendre à de tels périodes et de rester calme.

Risque de liquidité et risque de change

Certains investissements, tels que les prêts P2P ou l'immobilier direct, ne peuvent pas être rapidement convertis en liquidités. Si vous avez besoin de capital de manière inattendue, vous serez immobilisé. Un portefeuille sain contient une part d'actifs à forte liquidité pouvant être vendus en un jour. Si vous investissez dans des actifs libellés en devises étrangères, les fluctuations des taux de change influencent votre retour. Les obligations américaines offrant 5 % en dollars peuvent offrir un rendement de 0 % ou même négatif si le dollar s'affaiblit de 5 % par rapport à votre monnaie nationale.

Conclusion : un système, pas une quête

L’élément clé est qu'il est possible d'atteindre un rendement annuel de 15 %, mais cela exige une approche systématique, et non la recherche d'un unique "outil miracle". Combinez les actions à dividendes, les obligations, les opportunités immobilières, varie géographiquement et sectoriellement, et surveillez attentivement les impôts et l’inflation.

Les investisseurs qui atteignent un rendement de 15 % par an sur le long terme ne le font pas par la rapidité de leurs décisions, mais par la discipline, la patience et le refus de réactions émotionnelles face aux fluctuations du marché. Commencez aujourd'hui par une compréhension claire de vos objectifs, une évaluation honnête du risque et un suivi régulier de votre portefeuille. Rappelez-vous que même un capital initial de 30 000 à 50 000 roubles vous permet d'acquérir une expérience pratique et de commencer une accumulation à long terme. L'avenir de vos investissements ne dépend pas des prévisions de marché, mais de votre capacité à agir de manière réfléchie et cohérente, indépendamment des fluctuations du marché.


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